RAISON 1 :
POUR QUE LE QUÉBEC SE GOUVERNE LUI-MÊME, SELON SES PRIORITÉS ET SES VALEURS
Les Québécoises et les Québécois forment un peuple distinct, une nation avec une identité qui lui est propre. Ce qui fait de nous une nation unique repose sur notre culture, notre langue, notre histoire, notre patrimoine collectif, la structure de notre économie, notre système social, notre volonté de vivre ensemble et de durer dans l’histoire.
Nous voulons faire du Québec un pays parce que pour une nation, se gouverner elle-même, pour elle-même et selon ses propres fins, ses propres valeurs, sa propre culture et ses propres lois, tant à l’interne qu’à l’externe, est essentiel pour atteindre son plein épanouissement.
C’est en gérant nous-mêmes nos impôts, notre politique internationale et nos lois que nous pourrons atteindre notre plein développement autant politique, économique, environnemental que culturel.
RAISON 2 :
POUR UN QUÉBEC PLUS RICHE
Les Québécoises et Québécois sont riches ! Sur son immense territoire, le Québec a accès à une quantité phénoménale de ressources naturelles renouvelables : forêts, eau, ressources minières, terres agricoles, etc. C’est au Québec de décider comment développer et redistribuer cette richesse. C’est un actif réel.
Avec son fleuve, le Québec détient un avantage géographique stratégique sans pareil en Amérique du Nord. Le Québec est la 27e économie mondiale la plus importante, ce qui le place devant des pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Italie ou l’Espagne.
Le Québec possède un réseau électrique solide et renouvelable qui sera, contrairement au pétrole bitumineux de l’Alberta, un atout pour l’avenir. Le Québec a tout ce qu’il faut pour devenir un chef de file mondial en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de développement durable. C’est là que se trouve notre avenir économique.
Le Québec possède des outils de développement puissants tels que la Caisse de dépôt et placement, le Mouvement Desjardins, Hydro-Québec, de grandes entreprises, des PME, deux Fonds de solidarité des travailleuses et des travailleurs, des coopératives et des entreprises d’économie sociale.
Sans compter le potentiel de création et d’innovation qui fait de l’économie du savoir une de ses plus importantes ressources !
RAISON 3 :
POUR ÉTABLIR DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES EN FONCTION DE NOS INTÉRÊTS
Au lieu de dépenser tous ses impôts en fonction de ses seuls intérêts, comme le ferait un Québec indépendant, le Québec actuel en envoie la moitié à Ottawa qui les dépense souvent dans des programmes dont les Québécoises et Québécois ne profitent pas.
Alors que le Québec a financé seul tout son réseau hydroélectrique, le fédéral utilise présentement notre argent pour subventionner l’hydroélectricité de Terre-Neuve qui viendra concurrencer la nôtre sur les marchés américains.
Contrairement à ce qu’aurait fait un Québec indépendant, le gouvernement fédéral a donné
33 milliards de dollars pour les chantiers maritimes au Canada, et n’a rien donné pour le Québec.
Lors de la crise économique de 2008, le fédéral a investi 14 milliards de dollars pour soutenir l’industrie automobile de l’Ontario, alors que l’industrie forestière québécoise n’a reçu que 70 millions de dollars. Presque rien pour notre monde, quoi ! Alors que le Québec produit une énergie hydroélectrique propre, le modèle de développement économique du Canada anglais repose sur la production de pétrole sale tiré des sables bitumineux de l’Alberta. Le Québec n’a aucun intérêt, ni financier, ni environnemental, à laisser passer sur son territoire les pipelines, les
bateaux et les trains pleins de pétrole albertain. Nous avons tous en mémoire le drame qui s’est produit à Lac-Mégantic…
Ces quelques chiffres montrent que le Québec ne vit pas aux crochets du fédéral. Par exemple, quand on compare les montants des transferts de péréquation par habitant, le Québec est même avant-dernier parmi les provinces bénéficiaires, et la péréquation ne paie que de 3 à 6 % de l’ensemble des dépenses du Québec (IRIS, 2014).
En devenant une nation indépendante, le Québec dépensera l’argent selon ses intérêts.
RAISON 4 :
POUR UN QUÉBEC OUVERT SUR LE MONDE
Des échanges commerciaux du Québec, 69,8 % sont effectués avec les Américains (Institut de la statistique du Québec, 2015).
Le Québec fait partie du grand marché nord-américain en raison du traité de libre-échange (ALENA). Il pourrait donc choisir librement tous ses partenaires commerciaux.
L’indépendance ouvrira les frontières là où les décisions importantes se prennent, en permettant au Québec de participer activement aux grands forums internationaux, de siéger à l’ONU et à Kyoto, et de jouer un rôle de premier plan dans la Francophonie.
Le Canada parle en ce moment au nom du Québec dans tous les dossiers internationaux : relations avec des régimes répressifs, changements climatiques, aide internationale, etc.
Un Québec indépendant pourra faire valoir ses idées et ses valeurs à l’international. Un Québec indépendant disposera de tous les leviers pour appuyer pleinement ses entrepreneurs, ses artistes et ses athlètes afin de rayonner encore davantage dans le monde. À quand des équipes du Québec dans les compétitions sportives internationales ?
RAISON 5 :
POUR DES FINANCES PUBLIQUES SAINES
Le Bloc croit que la question de la dette publique est importante. Il est impensable de ne pas s’en préoccuper.
La situation est cependant loin d’être aussi catastrophique que certains le laissent entendre.
En effet, la dette nette du Québec représente 50,1 % du PIB, ce qui le situe nettement sous la moyenne des pays de l’OCDE (62,6 %). Elle est moindre que celle de pays comme la France, la Belgique, l’Autriche ou l’Allemagne.
À partir d’une analyse rigoureuse des Comptes publics du Canada, l’ancien directeur de la recherche du Bloc Québécois, Stéphane Gobeil, a démontré que si le Québec assumait tous les services fédéraux (assurance-emploi, pension de vieillesse, relations internationales, défense, dette fédérale, etc.) en abolissant les dédoublements administratifs, l’indépendance permettrait d’épargner des sommes colossales, soit 2 milliards de dollars annuellement. L’actuel chef de la CAQ, François Legault, en est arrivé à un montant encore plus élevé, en établissant l’argent épargné à 3 milliards de dollars par année. Et dire que le gouvernement Couillard à Québec impose ses mesures d’austérité pour économiser 2 milliards de dollars !
RAISON 6 :
POUR UNE QUALITÉ DE VIE UNIQUE
Le Québec a des politiques fiscales distinctes. Ces choix fiscaux font en sorte que nous sommes beaucoup plus avantagés qu’ailleurs en Amérique du Nord au niveau des services et de la qualité de vie, et ce, en fonction des impôts que nous payons.
Par exemple, une famille avec deux enfants et dont les parents gagnent le salaire moyen aura la charge fiscale la plus faible des pays du G7. Avec ses nombreuses mesures pour aider les parents et les enfants, le Québec est un véritable paradis pour les familles (Godbout, 2008).
Le Québec est une terre de solidarité et s’est doté de programmes publics généreux (Centres de la Petite Enfance, accès à l’éducation supérieure, système de santé public, etc.) qui assurent une égalité des chances.
En raison de son modèle économique et fiscal solide et diversifié, le Québec a mieux su résister à la crise économique de 2008 que les autres pays industrialisés, dont le reste du Canada.
C’est au Québec de décider de son modèle de redistribution de la richesse.
C’est une question de choix, de liberté collective.
RAISON 7 :
POUR ACCUEILLIR ET INCLURE PLEINEMENT LES NOUVEAUX ARRIVANTS
Le Québec est un État francophone démocratique, pluraliste et laïque, et possède une riche histoire de solidarité avec plusieurs peuples.
Alors que l’idée du multiculturalisme connaît des ratés au Canada et ailleurs dans le monde, l’approche du Québec en matière d’intégration est différente. Contrairement au modèle canadien, le modèle interculturel québécois est axé sur la solidarité.
L’accès à la langue et à la culture commune du Québec permet aux nouveaux arrivants de participer et d’enrichir la société québécoise.
C’est dans cet esprit inclusif que la Charte de la langue française a permis que les enfants de toutes origines fréquentent les mêmes écoles. Sans loi 101, il n’y aurait pas eu ces « enfants de la loi 101 » qui symbolisent l’intégration au Québec.
La loi 101 n’a pas été conçue contre le bilinguisme individuel, mais contre le bilinguisme institutionnel. Les Québécoises et Québécois constituent un des peuples les plus bilingues (42,6 %) et le sont nettement plus que les Canadiens (9,7 %). Et ils sont également de plus en plus trilingues.
RAISON 8 :
POUR ÉTABLIR DES POLITIQUES QUI REFLÈTENT LES VALEURS DU QUÉBEC
Nous partageons beaucoup de valeurs avec les Canadiens, tout comme avec les Américains.
Mais le Québec doit constamment lutter pour préserver sa culture, sa langue, ses valeurs, son identité et son caractère distinct. Depuis 1977, la Cour suprême du Canada a largement affaibli la loi 101 en vertu d’une constitution que le Québec n’a jamais signée !
Récemment, tous les partis fédéralistes à Ottawa se sont opposés au droit du Québec de décider lui-même de sa politique pour encadrer les accommodements religieux. Parmi les députés québécois du NPD, du PLC et du PCC, aucun n’a défendu le projet de laïcité, pourtant appuyé par la majorité des Québécoises et des Québécois.
Pour les Québécoises et Québécois, la monarchie britannique est un archaïsme inutile qui n’a pas sa place dans notre démocratie. Pourtant, le gouvernement canadien investit des millions de dollars chaque année pour promouvoir la Reine d’Angleterre.
Le Canada vend pour des milliards de dollars en armement à l’Arabie Saoudite, un pays répressif qui nie les droits de la personne. Un Québec indépendant pourrait choisir de ne pas traiter avec des États qui ne respectent pas les droits de la personne.
Le Canada se conduit en cancre en matière de lutte aux changements climatiques sur la scène internationale, alors que le Québec fait figure d’élève modèle. Un Québec indépendant ne serait plus à la remorque du Canada, lui qui continue de s’entêter dans le développement pétrolier.
Les coupes du fédéral dans la culture en 2008 ont montré que le Québec était bien seul à s’indigner des mesures qui affectaient grandement un domaine qui génère des emplois, du développement régional, des retombées économiques importantes et qui nous permet de rayonner à l’international.